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Comment la banque ouverte et le machine learning transforment la finance moderne, par Patrick Brett

Patrick Brett
September 29, 2024
6 min
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Patrick Brett est Directeur Général de l’investissement stratégique chez Citi SPRINT. Dans cet article, il démontre comment la banque ouverte, l'innovation et les prêts en tant que service peuvent rendre les services bancaires plus intelligents et efficaces. En s'inspirant de l'exploration archéologique, il révèle comment les avancées dans les marchés émergents ouvrent la voie à la finance en Europe et aux États-Unis.

Avec plus de 20 ans d'expérience dans le secteur bancaire, j'ai pourtant commencé ma carrière en tant qu'archéologue. J'ai toujours été passionné par la découverte et j’ai participé à ma première fouille à 16 ans après avoir vu une annonce : “Explorez les restes des Néandertaliens en Espagne.”

Lorsque j'ai rejoint Citi, je ne pensais y rester que quelques années, car je voulais travailler à l’international, vivre en Argentine et participer à des fouilles archéologiques à travers le monde. Avec mon premier poste, dans le domaine des obligations municipales américaines, ça semblait mal parti. 

Mais j’ai saisi l’opportunité de développer notre activité en Europe et en Asie. Ensuite, je me suis engagé dans des projets tels que l'introduction des trains à grande vitesse japonais au Texas, en collaboration avec des opérateurs espagnols. J'ai travaillé avec différents gouvernements dans le monde et me suis directement impliqué dans l'élaboration de politiques nationales et internationales.

Pour ma thèse de master, j'ai superposé des photos déclassifiées de la CIA et des photos aériennes militaires locales à des cartes topographiques pour cartographier une ville perdue dans l'Amazonie bolivienne. Je retrouve le même raisonnement déductif et logique dans la technologie financière, en particulier avec l'émergence de l'intelligence artificielle.

Aujourd'hui, chez Citi SPRINT, nous connectons les données relatives aux obligations à revenu fixe avec le machine learning, ce qui révèle de nouvelles manières de moderniser et d’améliorer les systèmes de prêts traditionnels.

Cette alliance de nouvelles technologies avec des processus intemporels est vraiment passionnante, alors même que l’on considère que le marché des fintechs est en repli.

L'innovation stimulée par la contrainte

Face à la hausse des coûts, les entreprises sont forcées à optimiser leur efficacité opérationnelle. Un processus enclenché dans le secteur bancaire depuis 15 ans.

Chez Citi, les investissements se concentrent sur l'amélioration des processus, l’élimination des tâches manuelles et l’utilisation des nouvelles technologies pour rendre les opérations plus fluides. 

Voici quatre grandes tendances bancaires à suivre de près :

1. La banque ouverte continue d'être dominée par les marchés émergents

La banque ouverte est une perspective très excitante ! Elle crée des ensembles de données qui, auparavant, n'étaient accessibles qu'à une seule banque à la fois, qui ne les exploitait probablement pas pleinement.

Aujourd'hui, les emprunteurs peuvent donner accès à leurs comptes et à des sources de données que les banques peuvent utiliser pour octroyer des prêts de manière beaucoup plus efficace. Cet accès aux données et leur utilisation changent tout.

Nous pensons souvent que la technologie est le catalyseur du changement. Mais dans le secteur bancaire, les gouvernements ont aussi un rôle à jouer. Étant donné que la banque ouverte est façonnée par des réglementations, son adoption progresse à des rythmes différents selon les pays.

Les différentes évolutions des marchés nous permettent de nous projeter dans l'avenir : ce qui se passe ici pourrait potentiellement se produire ailleurs.

L'Inde dispose de l'un des écosystèmes de banque ouverte les plus avancés au monde. Avec le soutien du gouvernement, ils ont mis en place une infrastructure bancaire numérique optimale. L'industrie mondiale observe de près les développements qui y ont lieu.

Le Brésil et l’Europe sont également très en avance en matière de paiements. En revanche, les États-Unis avancent prudemment sur le plan des services aux consommateurs. Pour créer un changement, il faut un certain consensus au niveau du gouvernement fédéral, et cela n’a pas encore été atteint. De plus, le marché est tout simplement trop vaste et trop complexe pour être un pionnier dans ce domaine.

Mais globalement, tous les marchés se dirigent vers un accès accru aux données partagées, et vers des services plus performants et efficaces, tout en maintenant un équilibre avec la protection des consommateurs et leurs droits.

Les banques, sur chaque marché, doivent travailler en collaboration avec les régulateurs et continuer à mettre en avant les avantages de la banque ouverte pour les consommateurs. Nous avons tous pour objectif de fournir les meilleurs services possibles, et la banque ouverte joue un rôle central dans cette transformation.

Apprenons de ce qui fonctionne à l’international et concevons des réglementations financières justes et flexibles pour une meilleure expérience bancaire.

2. Le machine learning révolutionne le financement de la dette

Les technologies apparues ces dernières années offrent un grand potentiel pour la souscription de la dette. Les informations essentielles pour évaluer un crédit se trouvent souvent dans des documents non structurés, qu'il s'agisse de particuliers ou d'institutions. Les process sont lourds et un prêt peut parfois nécessiter l'examen de centaines de pages de documents scannés…

Le machine learning extrait et structure les informations pertinentes à partir de ces sources non structurées, tout en réduisant les taux d'erreur, ce qui rend le processus beaucoup plus fiable.

Le potentiel de résumer et d’analyser toutes ces informations à l’aide de grands modèles linguistiques, et de comparer différents crédits pour évaluer les risques plus efficacement, est très enthousiasmant. Et cela s’applique à presque tous les marchés de l’origine du crédit.

Le machine learning est désormais un outil essentiel, surtout dans le domaine du crédit. Il y a plus de standardisation dans les actions. Dans les entreprises publiques, tout le monde détient une ou deux classes d'actions, échangées sur des marchés publics.

Mais pour une même entreprise ou émetteur, il peut y avoir de nombreux types de crédits répartis entre diverses entités juridiques, des financements adossés à des actifs, ou des véhicules à but spécifique (SPV). Et même pour un seul débiteur, les termes peuvent varier en fonction des contrats de dette, dont certains ne s’appliquent que dans des conditions spécifiques. Il faut vraiment tout lire pour comprendre l'interaction entre ces éléments.

Initier un nouveau crédit est déjà complexe. Mais si l'on souhaite ensuite négocier les termes ou assurer la liquidité — un élément crucial pour déterminer le coût du crédit — il est essentiel que les acteurs puissent rapidement avoir tous les éléments en main. Cela devient difficile, voire impossible, lorsque les informations clés sont enfouies dans une masse de documents incompréhensibles. À tout le moins, cela entraîne des coûts élevés.

C’est pourquoi ces nouveaux processus, qui nous permettent d’évaluer plus rapidement un prêt ou une obligation, sont cruciaux.

3. Le prêt en tant que service, une opportunité à saisir

Près de 20 ans après la crise financière, il existe encore trop de processus bancaires inefficaces, notamment en matière de prêts, ce qui crée de réelles opportunités de collaboration avec les fintechs.

Les banques sont souvent tentées de tout développer en interne, mais dans de nombreux cas, les acteurs spécialisés dans le "lending-as-a-service" (prêt en tant que service) proposent déjà de meilleures solutions que les outils que les banques pourraient créer elles-mêmes. Ces services sont généralement bien plus économiques et offrent une expérience utilisateur vraiment optimisée.

La rapidité et la simplicité de certains de ces prestataires sont incroyables, surtout si on les compare à ce à quoi nous sommes habitués dans le domaine des prêts aux entreprises. Cela présente deux avantages majeurs :

1. Vous pouvez gérer plus efficacement les relations avec vos clients actuels, en commençant par un domaine clé : les prêts à court terme. Vous pouvez ensuite élargir vos services beaucoup plus facilement.

2. Vous pouvez développer votre base de clients en toute confiance, avec un minimum de difficultés opérationnelles, grâce en grande partie aux avancées en IA.

En fin de compte, les banques peuvent réorienter les dépenses qui étaient allouées aux opérations de prêt vers des activités plus rentables.

Comment choisir un partenaire ?

Tout d'abord, il vous faut un business case clair. Quel est le problème à résoudre ? À mon avis, au vu de ce que l’on a évoqué, le besoin est assez évident.

Ensuite, il est essentiel d'évaluer la sécurité des informations et leur conformité aux normes réglementaires. L'intégration d'un nouveau partenaire dans une banque est toujours un processus long — de trois à six mois, voire plus. Il est donc crucial de s'assurer que le partenaire sera capable de passer toutes les étapes avant de démarrer ce processus.

Par exemple, Defacto dispose d'une licence bancaire française. C'est un critère d'exigence très élevé, et cela garantit que tout a été mis en œuvre pour assurer la conformité et une gestion rigoureuse.

4. Des services améliorés pour les emprunteurs

L’IA et la collaboration avec les fintechs permettent d'offrir une bien meilleure expérience aux clients.

Ils pourront emprunter plus rapidement, passeront moins de temps à comparer les offres, et encore moins à y souscrire. Moins de formulaires à remplir et moins de rendez-vous, principalement grâce à l'interaction entre la banque ouverte et la souscription automatisée par IA.

Cela devrait aussi réduire les charges administratives tout au long de la relation. Un prêteur équipé de technologies offre plus d'informations en temps réel sur le solde du prêt et ses performances.

Tout cela permet de réduire les coûts des prêts. Le marché est compétitif, donc plus les prêteurs peuvent réduire leurs dépenses et augmenter leurs marges, plus ils peuvent en faire bénéficier les emprunteurs. 

Ces coûts réduits permettront également une adoption plus large. Nous sommes capables de financer des entreprises qui auraient été beaucoup plus difficiles à soutenir par le passé. Le marché devient déjà plus inclusif.

Cependant, il revient aux banques de concrétiser ces changements. Il y a un avantage compétitif clair à lancer ces services améliorés le plus rapidement possible.

Et pour les prêteurs ?  

Le prêt aux petites entreprises est un besoin réel, avec des prestataires présents depuis des années. Cependant, à l'échelle macroéconomique, la distribution de ce capital reste globalement inefficace, et en raison des dysfonctionnements du système, il est plus coûteux qu'il ne devrait l'être.

C'est pourquoi je suis enthousiasmé par ce que l'innovation des fintechs peut apporter aux banques et aux autres fournisseurs de prêts traditionnels.  

Par exemple, Defacto a identifié des solutions pour les aspects les plus coûteux et contraignants du processus, et les résultats avec leurs partenaires sont impressionnants. Il est désormais beaucoup plus rapide et bien plus économique de fournir des financements. Cela garantit également une meilleure conformité.  

C'est un excellent exemple de la manière dont une fintech spécialisée peut s'intégrer aux services bancaires traditionnels et les améliorer, au bénéfice de tous.  

Les banques y gagnent, les régulateurs y gagnent, et surtout, le client y gagne.  

À propos de l'auteur

Avec 22 ans d'expérience chez Citi, Patrick Brett est un expert des marchés de la dette et Directeur Général de l'investissement stratégique. Sa passion pour l'archéologie et les cultures du monde influence sa manière de percevoir la transformation des marchés de prêts par la technologie. Patrick siège également au conseil d'administration de Defacto, car Citi Ventures est un investisseur, et Citi Global Spread Products (en partenariat avec Viola Credit) a accordé un fonds de titrisation de 167 millions d'euros à Defacto en juillet pour financer des prêts supplémentaires aux PME à travers l'Europe.

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