Le contrat d’affacturage en bref
L’affacturage est une solution de financement à court terme qui permet aux entreprises de céder leurs créances à un factor (société d’affacturage) en échange de liquidités immédiates. Ce dernier prend en charge le recouvrement des factures et, dans certains cas, garantit le paiement en cas d’insolvabilité des clients. L’affacturage peut être perçu comme une alternative au crédit bancaire classique, avec l’avantage de renforcer la trésorerie rapidement.
Dans cet article, nous allons explorer en détail les clauses essentielles d’un contrat d’affacturage afin de mieux comprendre les obligations et implications pour les entreprises. Cependant, il ne constitue pas un conseil juridique : pour toute question spécifique, il est recommandé de consulter un professionnel.
Les clauses essentielles d’un contrat d’affacturage
Le contrat d’affacturage définit les droits et obligations de chaque partie. Il est essentiel de bien comprendre ses termes avant de s’engager. Voici les clauses incontournables :
1. L’objet du contrat
Le contrat d'affacturage officialise la relation entre l’entreprise et le factor. Il établit le cadre dans lequel l’entreprise cède ses créances à la société d’affacturage, qui devient ainsi responsable du recouvrement. Il peut également préciser si le factor prend en charge le risque d’impayé (affacturage sans recours) ou non (affacturage avec recours). Cette clause garantit que toutes les parties comprennent leurs engagements respectifs dès le départ.
2. Les créances éligibles
Toutes les créances d’une entreprise ne peuvent pas être financées par le factor. Le contrat d’affacturage précise donc les conditions d’éligibilité des créances, qui doivent respecter certains critères :
- Certitude et exigibilité : Seules les créances certaines, liquides et exigibles peuvent être cédées à un affactureur. Elles doivent résulter d’une prestation ou d’une vente déjà réalisée et acceptée par le client.
- Nature des créances : Les créances commerciales, c’est-à-dire celles résultant d’une transaction entre professionnels (B2B), sont généralement acceptées. En revanche, les créances issues de ventes à des particuliers (B2C) sont rarement prises en charge.
- Solvabilité des débiteurs : La société d’affacturage analyse la solvabilité des clients de l’entreprise avant d’accepter les créances. Si un client présente un risque de non-paiement élevé, ses factures peuvent être exclues du contrat.
- Délai de paiement : Les créances doivent avoir une échéance comprise dans les limites définies par le contrat, généralement entre 30 et 120 jours après leur émission. Les factures trop anciennes ou déjà échues sont souvent refusées.
- Zone géographique : Certaines sociétés d’affacturage restreignent leur champ d’intervention aux transactions nationales ou à des zones géographiques spécifiques. Les factures émises envers des clients situés dans des pays à risque peuvent être rejetées.
- Absence de litige : Une facture en litige ou contestée par le client ne sera pas acceptée. Le factor doit s’assurer que la créance est valide et que le client reconnaît la dette.
Le respect de ces critères est essentiel pour garantir l’efficacité de l’affacturage et éviter tout blocage dans le financement des factures. Chaque entreprise doit donc examiner avec attention les conditions définies par sa société d’affacturage avant de signer un contrat. Le factor peut exclure les factures de clients présentant un risque trop élevé ou appartenant à des secteurs spécifiques. Il peut également imposer un seuil minimum de facturation pour garantir la rentabilité de l’opération.
3. L’avance de trésorerie et le pourcentage de financement
L’un des principaux avantages de l’affacturage est l’obtention rapide de liquidités. Toutefois, le factor ne finance pas toujours 100 % des factures. Le contrat précise le pourcentage avancé (généralement entre 80 et 95 %) et les modalités de versement du solde une fois les créances recouvrées. Il peut également inclure une retenue de garantie destinée à couvrir les éventuels impayés.
4. Les frais et commissions
L’affacturage a un coût qui varie selon plusieurs critères. Le contrat détaille :
- La commission d’affacturage : elle couvre les frais de gestion des créances et est exprimée en pourcentage du montant cédé.
- Les frais financiers : liés au taux d’intérêt appliqué sur les avances de trésorerie.
- D’autres frais éventuels : frais de mise en place, d’audit, d’assurance-crédit ou de gestion des impayés. Il est crucial d’analyser ces coûts pour éviter les mauvaises surprises.
5. La gestion du poste client
En fonction du contrat, la société d’affacturage peut prendre en charge la gestion complète du poste client : relance des débiteurs, suivi des paiements, actions de recouvrement. Cette externalisation permet à l’entreprise de se concentrer sur son activité principale. Dans certains cas, le contrat peut prévoir que l’entreprise conserve la gestion de la relation client tout en bénéficiant des financements de la société d’affacturage.
6. La clause de garantie et d’exclusivité
Certains factors exigent que l’entreprise leur cède l’intégralité de ses créances (affacturage global), tandis que d’autres permettent une sélection partielle des factures (affacturage ponctuel). Le contrat peut aussi stipuler une clause d’exclusivité, obligeant l’entreprise à ne pas recourir à d’autres solutions de financement similaires. Il est essentiel de bien évaluer cette clause, car elle peut restreindre la flexibilité financière de l’entreprise.
7. La résiliation et les pénalités
Les contrats d’affacturage sont souvent conclus pour une durée indéterminée avec une période de préavis en cas de résiliation. Cependant, certaines conventions imposent un engagement minimal (souvent un an) et des pénalités en cas de résiliation anticipée. Il est recommandé de bien comprendre ces conditions avant de signer afin d’éviter des coûts imprévus en cas de rupture anticipée.
La nécessité de consulter un expert
L’affacturage étant un engagement financier structurant, il est vivement recommandé de faire appel à un expert-comptable, un conseiller financier ou un avocat spécialisé avant de signer un contrat. Ces professionnels peuvent aider à :
- Analyser et négocier les termes du contrat,
- Identifier les éventuels pièges et clauses défavorables,
- Comparer différentes offres d’affacturage et choisir la plus adaptée aux besoins de l’entreprise.
En prenant le temps d’évaluer ces éléments, l’entreprise peut éviter des engagements contraignants et optimiser l’utilisation de cette solution de financement.
Une alternative plus simple et rapide : le financement avec Defacto
L’affacturage traditionnel peut être contraignant en raison de sa complexité administrative et de son coût élevé. Defacto propose une solution de financement plus rapide et sans paperasse.
Avec Defacto, quelques clics suffisent pour obtenir un financement instantané, plus simple et rapide qu’un contrat d’affacturage. Vous gardez ainsi le contrôle de votre trésorerie et bénéficiez d’une flexibilité maximale.
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